Liouc

Liouc


Situé dans la moyenne vallée du Vidourle, à proximité immédiate de Quissac, sur l’ancienne voie romaine reliant Alès à Castelnau le Lez, Liouc est certainement un des plus anciens villages du Gard. La plus ancienne mention est attestée dès 1108 sous le vocable de « villa leucensis ». « Villa » désignant en latin un domaine agricole, tandis que « leucensis », dérivé du mot « leuca » (pierre plate, borne) proviendrait d’une borne en bordure d’un des chemins qui traversaient le village.

Une ancienne voie romaine reliait Alès à Castelnau le Lez (situé près de Montpellier).
Cet axe, appelé voie pénétrante préromaine, faisait partie d’un réseau « routier » dense raccordé à la voie Domitienne (voie principale en Languedoc reliant le Rhône aux Pyrénées).
Axe commercial, il permettait aux habitants du nord de s’approvisionner en denrées telles que sel, vin… et d’acheminer inversement céréales, laine… aux habitants du sud.

Aujourd’hui la voie romaine traverse le hameau de La Rouvière situé sur la RD 208

La Fontaine de Liouc
Situé au pied du village, une source naturelle qui n’a jamais tari, servait anciennement d’approvisionement en eau potable. Elle est au centre d’un complexe hydraulique remarquable comportant :
• un édifice maçonné autour de la source,
• un lavoir,
• un abreuvoir,
• un aqueduc, carrelé de tommettes, acheminant l’eau de la source vers les jardins et terres cultivées de Liouc,
• le ruisseau Micou, dont le fond était caladé de pierres calcaires,
• un escalier caladé montant vers le village, dont certaines portions conservaient des pierres analogues au caladage du Micou.

Un village médiéval, aux multiples centres d’intérêt
En bas du village, au bord de la départementale menant à Sommières, à proximité d’un mazet, subsistent les restes d’un bassin utilisé jadis pour l’irrigation des cultures. En longeant les anciens remparts cerclant le vieux village, on découvre l’église récemment restaurée qui correspond probablement à la chapelle du château féodal du 10e siècle dont il reste quelques vestiges. Attenant à l’église, se trouve le presbytère avec son jardin, dont les murs rehaussés abritent un pin maritime classé “Arbre remarquable”. En face, on découvre le château protestant dont on devine sur le côté gauche de la porte d’entrée, la présence d’un pilori aujourd’hui comblé. Ce dispositif était destiné à exposer un condamné à l’indignation publique. En poursuivant, on arrive ensuite devant l’ancienne citerne du village qui servait à recueillir et conserver l’eau de pluie utilisée pour le bétail. En empruntant la calade couverte on découvre la nouvelle mairie.

Une capitelle dans un état de conservation remarquable 
A proximité de Polozargues (écuries de Liouc), se dresse au milieu des vignes une capitelle dont l’état de conservation est remarquable. Ces édifices de pierres sèches, nés en Mésopotamie il y a plus de 5000 ans, prennent des formes et des noms différents suivant les régions : cupola, bories, torres, zigourates ou capitelles. Les capitelles occupent tout le nord du bassin méditerranéen. Elles ont été, au fil des siècles, des abris agricoles liés directement au travail de la terre. Les mazets, qui les ont remplacées au 19e siècle, étaient plus étroitement liés au travail de la vigne.

 

Le village
30260 Liouc
Tél. 04 66 77 30 44
www.mairie-liouc.fr
secretariat@mairiedeliouc.fr